Origine du nom Anor
ANOR a un passé à peine connu : on ne sait pratiquement rien de lui avant la conquête romaine. Cependant, la situation stratégique d’Anor dans le domaine militaire lui a valu de très nombreuses tribulations, car le hasard des guerres a ravagé immanquablement son territoire en le faisant dépendre de puissances très diverses.L’étude historique qui va être faite du passé d’Anor se divisera en deux parties essentielles :
Avant de nous pencher sur le passé d’Anor, demandons nous quelle a été l’origine de son nom.
On retrouve Anor dans de très anciennes archives, on en perd la trace dans la nuit des temps et ce nom a d’ailleurs varié plusieurs fois.
Le cartulaire de l’abbaye de Liessies, en 1151, porte ANORA ; une bulle du pape Alexandre III, en 1177, porte ANNORA ; dans son histoire du Hainaut, en 1186, Jacques de Guise porte ANOIRE ; la charte octroyée à Anor, en 1196, dit ANORE ; le pouillé du diocèse de Cambrai, en 1349 écrit ANHORS. On trouve encore ANORD au XV éme siècle. Enfin le premier registre de l’état-civil, en 1719, écrit ANOR et en 1788, il a cette orthographe sur la cloche. Certaines archives le désignent aussi sous le nom de Ville-Franche.
L’étymologie d’Anor a déjà exercé la sagacité et la patience de bien des chercheurs et jusqu’ici, elle est restée incertaine. Voici les explications les plus vraisemblables :
L’historien Piérard, dans ses « excursions dans le pays d’Avesnes », avance qu’Anor, comme le village d’Annoire, en Bourgogne, veut dire » entouré d’eau « , du celtique am ou an (entouré, autour) et oire (or, eau).
Un membre de la commission historique du département du Nord voit dans ANNORA, pour Alnora, (ora, forme latine signifiant, d’après le grand dictionnaire de Freund, extrémité d’une chose, bord, lisière, fin, limite), et (an, contraction de ante, approchant, avant, contre).
An no, s’approcher en nageant.
Aunora, forme romane, au pour al, signifie » à le » ou » à la frontière ».
» clic photo «
Anor. - Anor pourrait encore à juste titre porter le nom de ville qui lui était donné au Moyen-Âge, et cela à cause de l’importance de sa population et de son industrie. Ce bourg occupe l’extrémité méridionale du département du Nord, à 114 kms de Lille, son chef-lieu de département, à 22 kms d’Avesnes, son chef-lieu d’arrondissement, et 9 kms de Trélon, son chef-lieu de canton. Latitude nord 55° 54′ 8″ ; longitude est 1° 96′ 22″.
Hydrographie. - Anor n’est rattaché qu’administrativement au département du Nord, car son territoire, seul du département appartient au bassin de la Seine. Il a pour limite, au nord, la commune d’Ohain : au sud, celles d’Hirson et de Mondrepuis (Aisne) ; à l’est, celles de Momignies (200 mètres seulement) et de Macquenoise (Belgique), et à l’ouest par celle de Fourmies.
La ligne de partage des eaux des bassins de la Meuse et de la Seine se trouve au territoire d’Anor, vers Ohain, dans le massif forestier de la Haie d’Anor.
L’Oise, affluent de la Seine, prend sa source sur le territoire de Selvignies (Belgique), près du bois communal, coule du Nord-Est au Sud-Ouest, alimente le fourneau Philippe, la forge Gérard, passe à Macquenoise et entre en France au hameau de la Lobiette. Il sert alors de limite aux deux départements du Nord et de l’Aisne sur une longueur de 3 kms environ, conséquemment aux territoires d’Hirson et d’Anor. Les ruisseaux qui coulent sur Anor et qui portent leurs eaux l’Oise sont : l’Anor, qui prend sa source dans le bois communal de Mâcon (Belgique), à l’est du hameau de Thiérache. Il coule par Beauwelz par Anor (à qui il a donné son nom), alimente l’étang de la Galoperie, celui du centre et celui de Milourd, puis se jette dans l’Oise, au-dessus du Maka de Milourd.
- L’Anorelle, diminutif de l’Anor, sourd du bois de Beauwelz, canton de Chimay et se perd dans l’Oise au-dessous du peignage de la Galoperie.
- Le Rie du Bon Feu, qui naît au territoire d’Anor, dans le bois communal dit « la Taille Colin», pour se perdre dans l’Oise, en aval de l’étang de la Neuve-Forge,
- Le Ruisseau Robin, prend naissance au hameau du bois St Hubert, traverse l’étang Robin et se jette dans l’Oise à la queue de l’étang de la Neuve-Forge.
- Le Ruisseau Durvin, prend sa source près la maison Eloi Waroquier, non loin du chemin rural de Milourd à la rue Durvin et se jette dans l’étang de Milourd (l’Anor).
- Le Ruisseau de la Fontaine à Baille, sourd sur le chemin même (chemin rural) et se perd dans le Rie de Bon Feu, non loin de son embouchure dans l’Oise.
- Le Ruisseau Berthel, prend sa source au lieu dit « le Trie » (pâture Waroquier-Rigaux et se jette dans l’Anor, au bief du moulin d’en bas (usine Asselin).
- Le Ruisseau de Monsieur naît dans la Haie d’Anor, à l’Ermitage, et se jette dans l’Anor à la queue du grand étang du Centre.
Enfin le Ruisseau du Bois St Hubert, qui vient de la Belgique (territoire de Beauwelz) sépare la France et la Belgique sur une longueur de 1995 mètres et se perd dans l’Oise (étang de Lobiette) dont il est le premier affluent. L’Oise est tributaire de tous ces ruisseaux sur sa rive droite.
Sources : – Indépendamment de ces cours d’eau, neuf sources donnant naissance à autant de fontaines, se rencontrent sur le territoire d’Anor. La limpidité, la pureté et la fraîcheur de leurs eaux, les rendent aussi précieuses qu’utiles. L’une d’elles, près de la vieille verrerie, dite la fontaine Martin-Colau passe pour être minérale. Mais ajoutons aussitôt que ses eaux n’ont jamais été analysées : c’est donc le peuple qui lui attribue cette propriété.
On le voit, les sources foissonnent sur le territoire d’Anor. Elles coulent sur un sol formé de roches dévoniennes. Les grès du pays forment une zone de l’assise du coblenzien. Beaucoup d’autres zones dévoniennes y sont aussi représentées.
Etangs : – Sept étangs, tous produits par des barrages, existent à Anor.
Traversés par l’Oise :
- L’étang de la Lobiette, d’une contenance de 15 hectares environ, dont 2 h.77 a.78 ca. sur Anor;
- L’étang de la Neuve-Forge, de même contenance, dont 8 h.14 a.54 ca. sur Anor. Le reste de ces deux étangs appartient au territoire d’Hirson.
L’Oise alimente aussi :
- l’étang dit du Maka de Milourd d’une contenance de 3 h.76 a. appartenant exclusivement au territoire d’Anor.
Sur l’Anor :
- L’étang de la Galoperie d’une étendue de 11 h.59 a. ;
- Le grand étang « dit du Village », occupant 17 h.90 a.79 ca. ;
- L’étang de Milourd qui a 6 h. 26 a. 37 ca. d’étendue.
- Enfin l’étang Robin, sur le ruisseau de même nom. Après avoir été desséché pendant une cinquantaine d’années, le barrage fut rétabli en 1900 ; il a environ 1 h. 30 a.
Nota. – D’autres étangs, notamment celui des Anorelles, d’une contenance de 4 h.40 a. 30 c et celui d’Eurito s’il pleut, de 69 a. 50 ca. existaient encore lors du cadastre de 1824. Actuellement, ce sont des pâtures.
Etendue du territoire d’Anor. - Voici d’après les matrices cadastrales, données par comparaison, l’étendue du territoire d’Anor :
1825 |
1884 |
|||||
H. |
A. |
C. |
H. |
A. |
C. |
|
Terres labourables |
- |
- |
- |
67 |
40 |
55 |
Jardins |
14 |
42 |
80 |
31 |
80 |
22 |
Pâtures et Prés |
1136 |
29 |
60 |
1267 |
33 |
65 |
Bois |
846 |
34 |
70 |
682 |
99 |
67 |
Chemins de fer |
- |
- |
- |
20 |
09 |
43 |
Landes |
22 |
76 |
30 |
- |
- |
- |
Etangs |
51 |
32 |
40 |
51 |
19 |
67 |
Bassins |
- |
- |
- |
- |
10 |
16 |
Mares d’eau |
2 |
15 |
40 |
- |
40 |
01 |
Digues |
- |
11 |
40 |
- |
- |
- |
Chantiers |
2 |
21 |
90 |
- |
- |
- |
2075 |
64 |
50 |
2121 |
33 |
36 |
(H.: hectare, A.: are, C.: centiare)
La périphérie du territoire, en tenant compte de toutes les sinuosités, est de 23 kms dont 7,3 kms de frontière belge.
Le limon du pays d’Anor est forme en grande partie par la décomposition sur place et le ruissellement des roches dévoniques, notamment le gré. Le limon est fort argileux ; aussi offre-t-il un sol très humide qui ne convient qu’aux prairies et aux bois. Il y avait, avons-nous dit plus haut, bien peu de terres labourables : 67 h. sur 2205 h. de territoire et encore, depuis1884, la plus grande partie a été convertie en pâtures. A notre connaissance, à l’heure actuelle (1906), il n’y a que deux champs qui soient cultivés sur tout Anor, soit 2 à 3 h. Ajoutons que les récoltes font pitié.
Altitude. - Sur ce vaste territoire, existe au bois St Hubert, le point culminant du département du Nord. L’altitude en cet endroit, est en effet de 271m23.
Signalons quelques autres altitudes intéressantes qui permettront aux amateurs de se rendre compte du peu de danger qu’ils courent d’être submergés par la mer.
Etang de la Lobiette : 218m20.
Etang de la Galoperie : 222m40,
Passage à niveau par-delà l’étang : 242m.
Perron de l’Eglise : 237m.
Seuil de l’Hôtel de la Cloche : 220m.
Quai de la Gare : 237m. .
Forge de Milourd qui parait être dans un fond : 208m84.
Climat. - Cette élévation au-dessus du niveau de la mer, rend le climat d’Anor assez rude, relativement même aux localités voisines. Les vents balaient fréquemment le plateau et les variations de température y sont fort brusques : aussi, les étrangers doivent-ils surveiller leurs bronches d’une manière toute particulière.
A Anor, il gèle très tôt et très tard, ce qui rend la culture des arbres fruitiers pour ainsi dire impossible. Après une belle journée de juin, bien ensoleillée, il n’est pas rare de voir le lendemain matin, une gelée blanche qui couvre les toits et les prés. C’est le climat vosgien, qui a précisément pour caractéristiques, ces alternatives extrêmes de froid et de chaud.
Malgré les inconvénients inhérents aux variations brusques de température, le pays est très sain ; il n’y existe pas de maladies endémiques et les épidémies y sont excessivement rares.
Physionomie du pays. - Une profonde et étroite vallée, ayant la forme d’un demi-cercle, au fond de laquelle coule l’Anor, coupe l’ensemble de la partie centrale du bourg en deux portions, sur chacune desquelles sont étagées et amphithéâtrées de nombreuses maisons coiffées d’ardoises.
L’ensemble du territoire est très pittoresque. Aussi, rien de surprenant que des rentiers viennent s’y fixer, et que le pays soit souvent visité, pendant la belle saison, par de nombreux touristes. Les chevaliers « de la Gaule » principalement, se donnent fréquemment rendez-vous à Milourd, à la Neuve-Forge, à la Galoperie. Les pâtures, les haies qui les bordent sont d’un charmant effet : les bois forment une ceinture verdoyante limitant l’horizon de tous cotés. De Mai à Octobre, Anor, au point de vue nature, est véritablement un petit coin de paradis terrestre.
« A peine sorti de l’agglomération principale, malgré les vergers et les haies luxuriantes des pâtures, on découvre tout le pays jusqu’au territoire belge. Des maisons claires et gaies s’alignent sur de beaux chemins bien entretenus. Par les intervalles laisses entre les vergers, on aperçoit la nappe miroitante des étangs, et au-delà, la masse sombre des grands bois. C’est d’un charme exquis. » (Ardouin-Dumaret, voyage en France, 3e série). Les maisons assez nombreuses, bien bâties mais sans aucun luxe extérieur, sont d’une propreté qui fait honneur aux ménagères et dénotent le goût et l’aisance. Ce n’est pas la grande richesse, mais quelque chose qui rappelle la « mediocritas aurea » dont parle Horace, le vieux poète latin.
Habitants. - Nous ne pouvons résister au plaisir de donner ici le portrait de l’habitant d’Anor. Nous le trouvons dans un auteur, anonyme, dont l’œuvre est restée manuscrite. Voici ce qu’il écrivait au commencement du XIXéme siècle :
« Les habitants de la commune d’Anor sont honnêtes, bons, humains et hospitaliers. On leur reproche (mais qui n’a pas de défauts ?) d’être médisants. (L’auteur que nous citons, était probablement un grincheux). Ce peuple est bien fait, fort et très vif.»
« Les habitants d’Anor sont pour la plupart des ouvriers de bois et de forge. L’ouvrier commence sa journée le lundi et la finit le samedi. Le dimanche, sitôt que le dernier coup de cloche est sonné, vous les voyez tous ces hommes des hameaux arriver à la messe, et à la sortie, leurs femmes aller chercher dans les boutiques leurs provisions pour la semaine, et ensuite, retourner tous ensemble pour aller dîner et passer le reste de la journée dans les maisons du voisinage en fumant leurs pipes et jouant aux cartes. »
C’étaient là des mœurs simples, des habitudes patriarcales. Tout cela a disparu peu à peu. En est-on plus heureux, plus unis ? (Ecrit l’abbé Meauffroid en octobre 1908)
Population. - La population d’Anor, d’après le recensement de 1906 est de 4604 habitants : c’est la commune là plus peuplée après Fourmies, car Wignehies n’a accusé que 4 401 habitants et Trélon, chef-lieu de canton 3953 habitants.
Il ne sera peut-être pas sans intérêt de connaître le chiffre de la population d’Anor à différentes époques de son existence. C’est pourquoi, nous avons jugé utile de dresser le tableau ci-dessous.
Années |
1500 |
1600 |
1700 |
1750 |
1789 |
1800 |
1806 |
1831 |
1836 |
1841 |
Maisons |
- |
- |
200 |
250 |
400 |
420 |
377 |
- |
- |
- |
Ménages |
130 |
190 |
250 |
- |
410 |
450 |
412 |
- |
- |
- |
Habitants |
400 |
760 |
1050 |
1100 |
1730 |
1860 |
1907 |
2552 |
2670 |
2866 |
Années |
1856 |
1866 |
1872 |
1877 |
1881 |
1886 |
1891 |
1896 |
1901 |
1906 |
Maisons |
693 |
697 |
838 |
1026 |
808 |
840 |
863 |
840 |
852 |
903 |
Ménages |
709 |
775 |
1004 |
1172 |
1233 |
1343 |
1341 |
1308 |
1337 |
1300 |
Habitants |
2667 |
2844 |
3637 |
4500 |
4902 |
4902 |
4663 |
4578 |
4610 |
4604 |
(1)
(1) L’arrêt de la verrerie en gobeletterie est certainement la cause de la diminution de population 1886 à 1891.
A l’aide d’une ancienne matrice, il a été possible de dresser l’état numérique des maisons existant à Anor en l’an VI (1798).
La Galoperie : 42
La Lobiette : 62.
La Neuve-Forge : 45
La rue d’Hirson, y compris Milourd, qui à l’époque ne portait pas encore cette dénomination : 75
Par delà l’Etang : 56
Le Village : 83
En tout 363 maisons. Comme il est facile de s’en rendre compte, le centre même était
relativement peu peuplé.
1° Agglomération
Maisons |
Ménages |
Individus |
Français |
Etrangers |
|
La Place |
19 |
27 |
89 |
73 |
16 |
Rue de la Mairie |
11 |
15 |
37 |
31 |
6 |
Grande Rue |
33 |
47 |
153 |
134 |
19 |
Rue Saint Roch |
35 |
57 |
181 |
151 |
30 |
Place du Fort |
11 |
13 |
57 |
55 |
2 |
Rue Neuve |
13 |
17 |
57 |
48 |
9 |
Le Marais |
34 |
55 |
185 |
161 |
24 |
Le Petit Canton |
31 |
56 |
173 |
145 |
28 |
Rue de la Papeterie |
20 |
30 |
129 |
109 |
20 |
Rue Lecoyer |
21 |
34 |
125 |
114 |
11 |
Rue d’Hirson |
62 |
111 |
381 |
333 |
48 |
Avenue de la Gare |
11 |
19 |
63 |
57 |
6 |
Saint Gorgon (centre) |
16 |
32 |
112 |
94 |
18 |
Rue des Verreries |
30 |
57 |
292 |
278 |
14 |
Total de la Population |
347 |
570 |
2034 |
1783 |
251 |
2° Population éparse
Maisons |
Ménages |
Individus |
Français |
Etrangers |
|
St Gorgon(extra muros) |
14 |
15 |
65 |
65 |
- |
Camp de Giblou |
33 |
45 |
145 |
145 |
- |
Par de la l’Etang |
78 |
114 |
393 |
375 |
18 |
Rue Latérale |
7 |
23 |
110 |
98 |
12 |
Rue des Romains |
18 |
24 |
92 |
88 |
4 |
Petite rue d’Hirson |
35 |
56 |
197 |
195 |
2 |
Rue Victor Delloue |
15 |
25 |
90 |
78 |
12 |
Milourd |
83 |
111 |
398 |
363 |
35 |
Rue Durvin |
53 |
67 |
202 |
175 |
27 |
Neuve-Forge |
16 |
17 |
53 |
47 |
6 |
Rie de Bon Feu |
39 |
42 |
130 |
110 |
20 |
La Lobiette |
21 |
23 |
92 |
71 |
21 |
Bois St Hubert |
56 |
57 |
202 |
141 |
61 |
Grand Marais |
21 |
22 |
81 |
72 |
9 |
La Galoperie |
39 |
52 |
192 |
176 |
16 |
Le Trie |
28 |
37 |
128 |
114 |
14 |
Total Population éparse |
556 |
730 |
2570 |
2313 |
257 |
- Récapitulation -
Maisons |
Ménages |
Individus |
Français |
Etrangers |
|
Population agglomérée |
347 |
570 |
2034 |
1783 |
251 |
Population éparse |
556 |
730 |
2570 |
2313 |
257 |
Total Général |
903 |
1300 |
4604 |
4096 |
508 |
Ce même dénombrement de la population en 1906 permet de dresser le tableau des habitants par âge.
Nés au cours des années 1905 à 1906 |
105 |
Nés de 1886 à 1904 (l à 19 ans) |
1570 |
Nés de 1866 à 1885 (20 à 39 ans) |
1333 |
Nés de 1846 à 1865 (40 à 59 ans |
943 |
Nés en 1845 et antérieurement (60 ans et plus) |
653 |
Total |
4604 |
***
